Elle n’est ni un vélo ni une trottinette. Pourtant, la draisienne électrique est un engin comme tout autre. Durant des années, elle n’avait pas été autorisé à circuler. Mais depuis janvier, la loi la reconnait officiellement et lui donne accès aux pistes cyclables. Une bonne nouvelle enfin pour les détenteurs de ce deux-roues !

Un accès officiel aux pistes cyclables

Les draisiennes électriques étaient interdites de circulation sur les voies publiques. Ces engins étaient aussi bien interdits de circulation que de vente. Leurs détendeurs ne pouvaient donc en profiter pleinement., du moins jusqu’à mi-janvier. En effet, le ministère de l’Intérieur a sorti le 14 janvier 2022, un décret publié dans le Journal officiel. Ce dernier, inattendu, est venu comme une délivrance aux oreilles des possesseurs de draisiennes électriques. 

Pour rappel, les usages de la Fédération des Professionnels de la micromobilité réclamaient cette reconnaissance depuis de longs mois. 

Le décret vient donc donner écho à leur demande en procurant un accès officiel aux pistes cyclables à toutes les draisiennes électriques. Plus de crainte donc à avoir. Toute personne possédant cet appareil peut désormais l’exhiber fièrement sur les routes sans risque.  

« La circulation est interdite sur les trottoirs. Ces engins peuvent circuler sur les pistes et bandes cyclables ou sur les chaussées dont la vitesse est limitée à 30 ou 50 km (ils ne peuvent donc pas être utilisés sur les routes hors agglomération. »

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Les limites de la draisienne électrique 

La draisienne électrique est perçue comme un petit vélo électrique sans pédales. Cependant, elle est plutôt plus proche de ce qu’on appelle un cyclomoteur, puisqu’elle possède une selle et un moteur. À l’image donc des autres engins qui lui ressemblent (trottinette électrique, hoverboards, gyropodes, etc.) la draisienne électrique est limitée à une vitesse de 25 km/h. 

Par ailleurs, la puissance de son moteur est aussi limitée. Cette dernière est notamment fixée à 350 W et a pour obligation d’être électrique. 

Après l’Allemagne et quelques autres pays européens, la France fait désormais partie des nations qui ont reconnu officiellement la draisienne électrique comme engin de route. Toutefois, la loi qui régit son utilisation présenterait quelques points d’ombre. 

Un texte de loi un peu flou

Les draisiennes électriques sont présentées comme des cyclomibiles “légers“. Cela implique donc que la vitesse, la puissance et le poids sont réduits. Les engins de cette catégorie n’ont pas besoin d’être immatriculés. Elles n’ont pas aussi besoin de protection obligatoire, de permis, de carte grise, de stage pour être conduites. Cependant, le décret signale que leur utilisation implique une assurance responsabilité civile. 

Par ailleurs, la loi interdit la conduite d’un vélo électrique sur route pour les jeunes de moins de 14 ans. Pour les cyclomobiles, l’âge est de 12 ans. Les draisiennes électriques sont donc incluses dans cette limite d’âge. Cependant, une question demeure. Les jeunes de 12 à 14 ans pourront-ils piloter un vélo électrique avec une poignée d’accélération et équipé d’un moteur de 350 W ? Le texte de loi reste flou sur cette ce point. 

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